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Culpabilité et considérations
Par
JoëlleH dans
for your eyes only suite le
13 Novembre 2008 à 15:14
Non, ce n'est pas un titre de Jane Austen.
C'est juste que, une fois de plus, moi qui suis une grande culpabilisatrice devant l'éternel, je suis taraudée par l'article précédent que j'ai pondu hier soir.
J'ai pensé plusieurs fois le supprimer ...
Je sais que parmi mes lectrices, certaines auront été peut-être blessées de tant de désinvolture sur un sujet qui pour elles n'a été ou n'est encore que douleur.
Je n'ai pas pas pensé à vous en écrivant ces mots légers sur un sujet qui peut être grave. Il l'est pour moi aussi. Je suis persuadée au fond de moi qu'un jour je rigolerai moins.
Alors se pose la question de pourquoi on écrit. Pour qui on écrit. Pour soi ? Pour les autres?
Tout en sachant la blessure potentielle que je pouvais infliger, j'ai persévéré, pour moi, pour faire ma maligne, pour qu'on ne m'oublie pas, pour qu'à défaut d'être regardée dans l'intimité, je le
sois sur la place publique, pour faire sourire certains, pour exorciser ma terreur de la maladie, parce ce que je me dis qu'on ne peut pas taire tout ce qui fait mal .... parce que le cynisme est
ma colonne vertébrale, celle qui m'aide à tenir debout quand rien d'autre ne me soutient.
Ce blog, c'est une part de ma thérapie (j'ai bien dit une part), mais il n'y a pas de médiateur entre vous et moi pour traduire, interpréter ma parole, alors cette parole, qui somme toute, si on
est franc, m'est avant tout destinée, peut frapper de plein fouet, car il n'y a pas d'écran. Ou plutôt si, mais celui d'un ordinateur laisse tant passer qu'il finit par en dire trop.
J'espère que la blessure reçue est moins forte que l'impression de la blessure donnée. Encore un coup de mon fantasme de toute-puissance.
Et puis ça a sonné depuis dix minutes, je crois qu'il faut que j'y retourne. J'en dirai peut-être plus ce soir de la maison?
see you later alligator
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