• Reprise de service




    Ce que j'aime dans ma maison, plus encore que le mas lui-même qui est mignon mais qui présente un certain nombre d'inconvénients sur lesquels je ne reviendrai pas aujourd'hui, c'est le jardin.

    La maison est en hauteur, et tout le terrain entre le chemin en bas et le mas est en "faïsses" (ou restanques, ou bancels, ou terrasses), si bien qu'il y a une multitude de petits endroits différents, chacun avec sa personnalité, qui créent une impression de grandeur et surtout donnent une diversité incroyable aux lieux.

    Tout en bas, c'est l'univers des juments qui paissent sous les oliviers. mon voisin ramasse les olives (il y a une centaine d'oliviers, moi je n'ai pas le temps) et me donne de l'huile.


    En remontant vers la maison, on passe  sous la petite bambouseraie, en face des tombes (on est en pays camisard et les morts sont enterrés sur leurs terres ici).


    Plus on monte, plus les faïsses sont aménagées, plus les essences sont plantées.





    Et puis on arrive à l'étage de la maison, avec ses deux terrasses, dont une quasiment impraticable l'été, tant il y fait chaud (n'est-ce-pas Nanou ?), reliées par une pergola recouverte d'un vieux rosier Banks sous laquelle on se cogne la tête tellement les branches sont basses !


    Et au dessus, il y a la montagne, les bois, le torrent, la vieille bergerie en ruine où dans un creux de mur, j'ai installé les cendres de mon père .... chez moi, finalement. En attendant ailleurs peut-être plus tard.

    Tout ça pour dire que dans ces multiples coins de ce jardin qui ne me doit rien car je l'ai trouvé tel que je le montre aujourd'hui, j'ai placé, de ci de là,  un mobilier disparate, dépareillé, crevé par l'hiver, délavé par les pluies, craquelé par le soleil. Un mobilier qui ne demande, en ces jours de printemps, qu'à reprendre du service : un vieux banc en bois, un hamac en toile, une balancelle rouillée, une chaise longue gondolée, un transat distendu ... et des tapis de thym, plus haut dans la montagne.





    Si bien que selon le moment de la journée, en tournant avec le soleil, selon qu'on  le cherche ou qu'on le fuit, selon les envies de grands espaces, de vues à l'infini ou le besoin de se recroqueviller derrière un mur protecteur, selon l'encombrement des mains, une théière ou un simple livre, selon l'humeur partageuse ou solitaire, selon les floraisons que l'on suit au fil du printemps, il y a toujours un coin (qui me rappelle, Eddie sors de mon corps) qui offre un moment de repos, de convivialité ou de sérénité.


    Quand je viendrai chougniasser mon mal de vivre dans ces colonnes, renvoyez-moi à cet article et à la chanson de Cabrel ....

    Et puis ce n'est pas la peine de me dire que j'ai mis mon T-shirt à l'envers, je le sais, d'abord c'est pas mon T-shirt, c'est mon pyjama que j'ai gardé toute la journée et que je changerai (peut-être) ce soir !

    Francis Cabrel
    LES MURS DE POUSSIÈRE


    Il rêvait d'une ville étrangère,
    Une ville de filles et de jeux.
    Il voulait vivre d'autre manière,
    Dans un autre milieu.
    Il rêvait sur son chemin de pierres,
    "Je partirai demain, si je veux,
    J'ai la force qu'il faut pour le faire
    Et j'irai trouver mieux"

    II voulait trouver mieux
    Que son lopin de terre,
    Que son vieil arbre tordu au milieu,
    Trouver mieux
    Que la douce lumière du soir près du feu,
    Qui réchauffait son père
    Et la troupe entière de ses aïeux.
    Le soleil sur les murs de poussière,
    Il voulait trouver mieux.

    Il a fait tout le tour de la terre,
    II a même demandé à Dieu,
    II a fait tout l'amour de la terre,
    II n'a pas trouvé mieux.
    Il a croisé les rois de naguère,

    Tout drapés de diamants et de feu,
    Mais dans les châteaux des rois de naguère
    Il n'a pas trouvé mieux...

    Il n'a pas trouvé mieux
    Que son lopin de terre,
    Que son vieil arbre tordu au milieu,
    Trouver mieux que la douce lumière du soir
    Près du feu,
    Qui réchauffait son père
    Et la troupe entière de ses aïeux.
    Le soleil sur les murs de poussière,
    Il n'a pas trouvé mieux...

    Il a dit "Je retourne en arrière,
    Je n'ai pas trouvé ce que je veux"
    Il a dit "je retourne en arrière
    Il s'est brûlé les yeux.
    II s'est brûlé les yeux,
    Sur son lopin de terre,
    Sur son vieil arbre tordu au milieu.
    Aux reflets de la douce lumière
    Du soir près du feu,
    Qui réchauffait son père
    Et la troupe entière de ses aïeux.
    Au soleil sur les murs de poussière
    Il s'est brûlé les yeux.



                                                                                                                                            See you later alligator

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Mars 2009 à 16:34
    Christine
    Superbe !!! merci pour le voyage, ca me met du baume au coeur...
    Christine.
    2
    Dimanche 22 Mars 2009 à 18:33
    waldo
    merci de cette visite, c'est vraiment joli ta maison !!!
    3
    Dimanche 22 Mars 2009 à 19:20
    Béa
    il est magnifique ton chez-toi ! on doit s'y sentir vraiment bien !
    tu as un chez-toi et, l'on voit que tu y es bien, entourée de ta tribu, même avec un pyjama à l'envers  surtout avec un pyjama à l'envers !!!
    4
    Dimanche 22 Mars 2009 à 19:25
    Béa
    j'aimerai y croire !
    5
    Dimanche 22 Mars 2009 à 19:51
    Patricia
    Bonsoir Joëlle
    En dehors des paysages superbe et de la beauté des pierres que j'adore, J'aime ce que dégage vos photos... Et en plus j'aime beaucoup Françis Cabrel
    Amicalement.
    6
    Dimanche 22 Mars 2009 à 19:57
    Béa
    si seulement !
    tu devrais vraiment écrire
    7
    Dimanche 22 Mars 2009 à 21:02
    Gene
    Tu me fais rever . Nous on est toujours sous la neige
    8
    Dimanche 22 Mars 2009 à 21:23
    Cendre de Lune
    Je passe en coup de vent ! Pour te faire un coucou et un gros bisous !Trop de boulot à la fac mais bon c'est pour la bonne cause !
    C'est beau chez toi !
    9
    Mardi 5 Mai 2009 à 17:38
    zip+de+zoup
    J'ai pas fini d'aller chez toi, tu me fis marrer !!!

    zOUP
    10
    Mardi 5 Mai 2009 à 17:40
    zip+de+zoup

    Et puis Cabrel j'adore, j'ai vécu longtemps à Toulouse, où j'ai  appris longtemps à monter ... 10 ans ! Parce que j'aimais mon club !!
     

    11
    Jo le
    Samedi 10 Mars 2012 à 21:57
    Jo															le

    Merci de chouette partage.. tes lieux sont magnifiques, et les 4 pattes ont l air d apprécier autant que toi, plaisir de te voir ainsi.jo

    12
    gene l
    Samedi 10 Mars 2012 à 21:57
    gene															l
    Cette année c'est vraiment très dur
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