• Putain de jument

    OK, ce n'est pas très élégant comme titre mais ça résume assez bien mon humeur du moment ....

     

    Car, il faut que je t'aime, tu sais, toi qui me lis, pour écrire cet article !

    En effet, écrire d'une seule main, heureusement la droite, c'est tout de suite moins pratique et moins rapide ….

     

    Allez, on y va.

    Sissy et Caramel ayant été ferrées mardi dernier, ce qui me soulage bien pour les trois mois à venir, car comment dire, le Maréchal, il aime pas Sissy qui le lui rend bien, à moins que ce ne soit le contraire, nous décidons, Viviane et moi de faire une petite balade pour remettre tout le monde en forme avant les grandes randos de printemps sur de nouveaux chemins que Jacky m'a montrés.

    Ca commence plutôt bien. Le pansage dure très longtemps, car il n'a pas été fait depuis … très longtemps, et rien que de dégager le passage de sangle sur Sissy, ça m'a pris plus d'une demi-heure. Elle reste à l'attache gentiment, sans broncher, alors que ce n'est vraiment pas sa tasse de thé. Ca mérite un bisou !

     

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    Encouragée par tant de bonne volonté de sa part, je décide de la seller en la laissant à l'attache, ce qui ne marche pas à tous les coups, car l'Autrichienne tire au renard. Alors pour la seller, soit je la fais tenir par Viviane, soit je la selle en la tenant moi-même par sa longe pour accompagner ses mouvements de recul. Si tu suis bien, tu te souviens peut-être que j'avais acheté de nouvelles longes. Sissy est équipée de la sienne (regarde les photos ci-dessus). En l'attachant aux ficelles de l'arbre où l'on selle, je tique un peu : ce sont des longes élastiques, je n'en ai jamais utilisé, mais une petite voix me souffle que ce n'est pas génial. Je fais taire la petite voix. Première erreur. J'approche avec le tapis, elle se campe et commence à tirer au renard. La longe se tend, se tend, et les ficelles auxquelles elle est acrrochée ne rompent pas, alors que justement elles sont là pour ça. Sissy tire comme jamais je n'ai vu un putain de canasson tirer. J'ai cru qu'elle allait de démonter le cou. J'en suis restée pétrifiée. Deuxième erreur, car j'aurais dû faire ce que je fais d'habitude, passer derrière elle, lui botter le cul pour la faire aller en avant. Je n'ai même pas eu le réflexe d'essayer de défaire le noeud, je suis restée devant, dans l'attente que les ficelles craquent …. Or elles ont tenu, et la longe aussi. En revanche, le mousqueton a craqué au niveau de la boucle du licol, et la longe , élastique je te rappelle, s'est comportée comme un tendeur que l'on lâche et je l'ai reçue, le bout de mousqueton restant en premier … sur ma main gauche.

     

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    Je me suis écroulée et j'ai passé plus de cinq minutes roulée en boule parterre, la main coincée entre mes cuisses, à hurler de douleur. Littéralement. Et pourtant, je ne suis pas chochotte : le nombre de fois, où en me déshabillant le soir, je découvre des plaies parfois assez profondes ou des bleus monstrueux sans avoir la moindre idée d'où je peux les tenir ….

     

    Je me suis relevée, pour Viviane, car elle commençait à paniquer, et pour Sissy, car il y avait du règlement de compte dans l'air. Je ne vais pas jouer les héros, mais je veux juste te dire, que la seller et la brider, avec ma main qui commençait à enfler et mes doigts qui refusaient (et refusent toujours de plier) ça n'a pas été simple, Viviane m'a forcément beaucoup aidée. Elle ne voulait pas qu'on parte, mais c'était hors de question ; je n'allais pas laisser cette charogne gagner. Non seulement on allait la faire cette promenade, et au trot encore, mais en plus, avant, elle allait avoir droit à une séance de travail à pied dont elle se souviendrait….

     

    Attends, j'ai oublié un truc. L'hiver, traditionnellement, j'ai un soucis récurrent avec mon majeur droit qui selon les mouvements que je fais, se déboîte entre la deuxième et la troisième phallange. J'ai appris à le remettre en place moi-même en tirant dessus avec ma main gauche. J'ai dû faire trop de doigts d'honneur dans ma vie, il faut que je perde cette habitude. A un moment, pendant qu'on essayait de lui mettre son filet, la garce a eu un mouvement de recul. C'était pas le jour ! Elle a pris mon poing droit dans la gueule avec un commentaire élégant du genre « il me reste une main, connasse ! ». Sauf que bien sûr, tu l'as compris, je me suis démis le majeur droit ! Comme je ne pouvais pas me le remettre en place moi-même, j'ai demandé à Viviane de le faire, mais elle a refusé, l'ingrate ! J'ai dû le coincer entre mes genoux et tirer dessus un bon coup et ça a fait l'affaire. Je sais, ça a l'air du détail de trop, mais c'est la vérité !

     

    La longe de travail posée sur ma main, j'ai réussi à lui faire cracher ses poumons et sa nervosité.

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    J'ai mis des gants assez compressifs (je m'étais trompée dans la commande et avais reçu des gants d'enfants !) et on est parties.

     

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    Le plus dur, ça a été de monter dessus, car si de nos jours, on apprend aux enfants à monter des deux côtés, de mon temps, on ne montait que du côté gauche en attrapant la selle ou la crinière avec la main gauche ….

     

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    Une fois dessus, rien à signaler, j'ai tenu les rênes d'une seule main, si ce n'est qu'on a beaucoup avancé le travail en rênes d'appui, or ce n'est ni mon truc, ni le sien. J'ai passé mon temps la main appuyée contre moi, ce qui me donnait un air quelque peu Napoléonien, et de temps en temps je testais mes doigts, qui au fur et à mesure s'engourdissaient de plus en plus. La douleur est montée, du bout des doigts, jusqu'au pli du coude. J'ai préféré ne pas galoper, et Sissy a accepté sans trop regimber un grand trot derrière Viviane à fond devant au galop sur sa ponette.

     

    Voilà ce que ça donne ….

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    Sans dec, j'ai vraiment mal. Ce qui m'inquiète le plus c'est de ne pas pouvoir plier les doigts. Si demain ça ne va pas mieux, j'irai peut-être passer une radio.

     

     

    Sinon, grâce aux effets magiques du chichon de Peluchon, je positive à donf en me répétant que le bout cassé du mousqueton, ce n'est pas sur la main, que j'aurais pu le prendre, mais dans l'oeil ....

    Alors finalement, je concluerai en disant qu'aujourd'hui, c'était mon jour de chance ! croco_001.gif

     

     

    See you later alligator

     

     


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