• La curée

    Décidément, font braire ces chiens !

    Bon, OK, c'est aussi un peu ma faute, avec l'âge, je dois devenir un peu dure de la feuille. J'aurais dû mieux écouter ....
     
    Fin d'après-midi, satisfaite d'avoir rangé mon bois et d'avoir réussi à faire travailler Sissy sur le cercle, je décide de partir en promenade avec les clébards, bien chauds, les clébards, car après plusieurs jours de chaleurs d'Uby où il a fallu jongler pour que Baker ne se fasse pas sa mère, pour que Brett arrête de lui éjaculer dessus et ensuite s'égoutte partout dans la maison, pour que Sasha cesse de pleurer comme une Madeleine de frustration de ne pouvoir saillir une beauté trop petite pour lui (rapport 1:14), pour que Sasha et Brett ne se cassent plus la gueule (Sasha on va l'appeler Scarface depuis l'explication qu'il a eu avec Brett sur le cas Uby qui leur faisait à tous les deux la danse du ventre )                                                


    et oui, je sais que ma phrase est trop longue, et que ça y est, on n'y comprend déjà plus rien, mais je fais comme je veux, d'abord, et que donc, on part avec les chiens bien énervés car ça faisait deux jours qu'on n'était pas allé se promener dans la montagne.


    Certes j'avais entendu au loin quelques voix, mais fausse brune que je suis, j'ai cru qu'elles venaient de chez mes voisins et amis, deux cents mètres plus bas, et je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça.

     Nous avions à peine marché dix minutes que se met à retentir plus haut, chez moi, une grosse voix de chien de chasse. Pas tranquille, je décide de faire demi-tour. J'ai beau être chez moi, c'est pas moi qui suis derrière le fusil. 






    On rentre, au complet, ça c'est déjà exceptionnel, vu le caractère de certains de ma meute. Le calme revient, j'en profite pour faire des photos, car la lumière d'automne était jolie, regarde, je te fais montrer :



    Et soudain, la débandade (après quatre jours de rût, il était temps, me diras-tu), mais pas la débandade que j'attendais, celle que je redoutais !
    Tous les chiens, sauf mes deux vieux, partent comme des dingues en direction de ma ruine bien-aimée (tiens, je te la montre aussi )

    , et soudain la montagne explose dans un concerts d'aboiements : le glapissement de renard de mes Chinois, la voix aîgüe de Love quand elle est surexcitée, la contre alto vibrant de colère de Brett, et au milieu de tout ça, la litanie grave et désespérée du chien de chasse.
    Par acquit de conscience, j'appelle Love et Brett. En vain bien sûr, tu crois aux miracles, toi ? Seule Lapin revient. J'enferme Sasha, Roxanne et Lapin et je pars en courant dans la direction du probable drame en cours. Au pied de la bergerie en ruine, mes 5 chiens avaient mis à terre un magnifique Saint Hubert (d'où le grave ouaff ouaff), les Chinois dansaient autour en le piquant du nez de temps en temps, Love criait comme une hystérique mais ne le touchait pas, et Brett, l'éternel couillon, le poil raide sur l'échine, le rouait de violents coups de museau, dents en avant, auxquels, le pauvre clebs, épuisé par sa journée de chasse, tentait de répondre, mais sans succès, vu sa position couché sous les cinq autres. De loin, j'ai vraiment cru que Brett allait le tuer, de près, j'ai vu que c'était moins grave que ça en avait l'air. J'ai cassé 3 bâtons sur la tête dure de Brett avant de réussir à le faire arrêter, j'ai lutté pendant bien longtemps pour le tirer loin du carnage par son collier. Entre temps Lauent et Viviane sont arrivés pour m'aider, et on a réussi, Viviane et moi à rentrer Love et Brett, Brett écumant, tirant, se roulant par terre pour y retourner, et moi lui tordant les oreilles, la peau du cou, pour le faire céder et le traîner jusqu'à la maison. 75 kilos, quand même. Bon, OK, je le suis de près, mais quand même il gagne encore, là. J'ai pu ensuite rejoindre Laurent qui était resté avec le chien, on entendait ses maîtres qui l'appelaient en bas, près du ruisseau. Je l'ai inspecté, à part l'épuisement et la bave de mes chiens, il n'avait rien, aucune blessure. On l'a ramené aux chasseurs, un peu confus, mais comme je l'étais aussi, sur ce coup là c'était match nul, la balle au centre.

    Le Brett, entre le sanglier qu'il s'est fait cet été (celui qui attend au congélo que mon divorce soit prononcé afin qu'on puisse le faire tourner à la broche et fêter ça, comme Obelix - au niveau du poids, si je continue sur cette pente ascendante, la ressemblance va bientôt être saisissante )


     la castagne avec Sasha la semaine dernière pour une histoire de fesses, et le pauvre Saint Hubert qu'il a bouté hors de chez lui aujourd'hui (si je n'étais pas intervenue, que serait-il arrivé ?), le Brettou, donc, avec son air con et sa vue basse






    il cache bien son jeu quand même ....



                                                                                                                                         See you later alligator


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