Lorsque j'étais petite, mon père, cet homme pudique et timide qui manifestait si peu ses sentiments, avait pourtant coutume d'utiliser des surnoms pour ma mère et moi. Ma mère c'était « sa caille » et j'ai longtemps cru qu'il y avait dans le dictionnaire le mot « macaye » qui désignait indifféremment une femme qui apporte le dîner sur la table, qui sort le linge de la commode (ma mère a toute sa vie préparé le linge de mon père la veille au soir, quand je pense que je ne l'ai jamais fait pour mes enfants dès qu'ils ont eu l'âge d'ouvrir un tiroir tout seuls ….), qui vide le cendrier, qui remplit les chèques, rangent les factures …. Mais là n'est pas le propos d'aujourd'hui.

Moi, il m'appelait Gnafron. Même mon fils Laurent, il l'a appelé souvent Gnafron en lui ébouriffant le crâne. Il appelait Gnafron les enfants qu'il aimait bien, donc à priori mon fils et moi, et aussi les animaux qui lui plaisaient mais dont il ne voulait pas prendre la peine de retenir le nom. Gnafron, comme nom, ça a tout de suite été plus clair dans mon esprit, que Macaye. Etant née à Lyon, Gnafron, il fait carrément partie de mon inconscient collectif de Lyonnaise, tout comme son comparse Guignol.

 

 

Quand nous allions au parc de la Tête d'Or, je ne loupais jamais un spectacle de Guignol et je préférais Gnafron à Guignol par son côté frondeur, et peut-être tout simplement parce que c'était aussi mon petit nom. Ma sympathie pour Gnafron a cru avec ma découverte de la série dans la Bibliothèque Verte des Six Compagnons, qui racontaient les aventures de six « gones » lyonnais et de leur chien loup Kafi. Parmi ces gones, le plus débrouillard était surnommé Gnafron.

 

Les années ont passé et Gnafron, je l'avais depuis bien longtemps oublié.

 

Sauf que ce matin, à Lyon, il y a un p'tit gone qui est né, à 8h33. Ce p'tit gone, sera mon p'tit gone. Il aurait dû avoir une petite soeur, mais elle n'a pas survécu à sa naissance. Il sera fils unique, mais par bonheur, il y a des bébés vache landseer qui ont 4 jours de plus que lui et qui lui serviront de frères de substitution.

 

C'est le fils de la Championne Velinngara Lena of Africa des Lions de Tambacounda et du Chaman des Lions de Tambacounda, et a doublement comme grand-père et arrière-grand-père le beau Sisqo du Clos des Tzars de la Montagne. S'il tient ses promesses, je reprendrai sûrement le chemin des expos.

 

 

Je vous présente : Gnafron le Gone de La Citadelle d'Hermance !

 

 

 (Puce à l'occasion de l'un de nos 15 coups de fil quotidiens si j'en juge au rythme d'aujourd'hui, tu m'expliqueras pourquoi tu lui as mis un kiki ?)

 

Sa maman et son papa ! Et ses « frères » Landseer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et moi, j'en profite pour remercier ici TRES FORT mon amie Puce de bien vouloir me confier ce bébé qui viendra rejoindre ma meute dans deux mois.

 

 

See you later alligator