Je t'ai habitué, cher lecteur, à des images douces et idylliques, comme celles-ci,
 

qui ont contribué à te donner une bien fausse idée de ce que peuvent être les redoutables Cévennes, certains jours très chauds. Prépare-toi, car les images qui suivent, qui n'ont subi aucun trucage, risquent de heurter ta sensibilité de bleuette.

Alors voilà. Uby est en chaleurs.

Les chaleurs d'Uby sont toujours un moment fort redouté, car, est-ce à cause de sa nudité, les odeurs doivent s'exhaler plus facilement, et les mâles entiers de la maison sont plus fous que je ne les aie vus avec aucune léonberg. Jusqu'à présent, fidèles à leurs habitudes, les dits mâles manifestaient leur intérêt à des moments différents, comme je l'ai déjà expliqué ici. Si bien, que bon an, mal an, on arrivait à s'en tirer sans trop de conflit. Le jeune con Brett qui fête ses trois années de bêtise profonde demain a enfin compris que rien ne sert de s'épuiser trop tôt et que le bon moment n'est pas forcément le début. Chose que Sasha a compris depuis longtemps. Les deux gros ont donc, pour la première fois, convoité Uby, tous les deux en même temps.

 

Baker aussi, note bien, mais pas suicidaire, le Baker, il marche à l'ombre pour l'instant.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça a saigné ….

Une castagne à midi, deux ce soir.
Y a eu de la chair trouée, surtout chez Sasha qui s'est transformé en Cujo.

 

 

Regarde-les ces deux abrutis.

Brett a une position de soumission qui lui donne un air encore plus bête que d'habitude, car je venais de lui expliquer qui c'est Raoul à grands coups de lattes dans le train après l'avoir attrapé par les couilles pour le séparer de Sasha sur lequel il venait de tomber une fois de plus, en promenade. Raoul, c'est ni lui, ni Sasha. Raoul, ici, c'est moi et personne d'autre. Tu comprends pourquoi je refuse de maigrir : pour séparer deux molosses en furie de 75 kg chacun, il vaut mieux quelques kilos en plus qu'en moins!

La pauvre Uby, déjà que Brett lui avait refait le brushing, version Mary à tout prix,

elle s'est retrouvée déguisée en Uma Thurman dans Kill Bill.



Si les Tarentino passent par ici, sûr qu'ils me la piquent pour leur prochain film.

Bien sûr, on sépare à partir de maintenant. Laurent est condamné à dormir avec Uby les trois ou quatre nuits à venir. Une p'tite douche et hop au dodo, la Chinoise !

Parce que y en a marre.

Parce que les chiens abîmés, c'était pas tout aujourd'hui.

La castagne de midi (assez violente) a fait crès crès peur au vieux chat Grisou. Qui s'est enfui a toutes pattes à travers la maison en direction de ma chambre. Normalement, ma chambre, c'est ce lieu cosy et poussiéreux où trône, entre autres vieux morceaux de bois,cet antique piano.
Et là, Françoise, regarde bien, car des éléphants de toutes sortes, et pas seulement roses, des néléphants ramenés de tous mes voyages du temps où je faisais le tour du monde, car je n'avais pas 8 saletés de chiens qui me cassaient les c... pieds et qui m'empêchaient de partir, des néléphants roses et blancs et noirs et bleus et transparents, y en a dans les Cévennes ! Na !

Mais revenons à nos moutons (à trompe). Grisou, donc se carapate. Au même moment je réussis à séparer les deux chiens qui se ruent dans la maison et ne voyant plus Uby qui s'était planquée, décident de se faire le chat. Qui monte sur le piano pour atteindre le haut de l'armoire.
 
Suivi par les deux abrutis de service. Qui tentent d'emprunter le même chemin …. résultat : tableau par terre, toile trouée et sortie de son cadre, façade du piano arrachée, dessus du piano transformé en cimetierre des éléphants, petite figurine en ivoire (je sais c'est pas bien mais c'est du vieux) cassée !!!!!

Moi, j't'l dis : la prochaine fois, je prends des poissons rouges.

Allez, je suis bonne, je ne te laisse pas là-dessus, regarde ! Le rosier banks commence sa floraison.

                                                                                          See you later alligator (l'a intérêt à s'tenir à carreaux, lui)