See you later alligator

                                               

 

 

 

 

                                See you later alligator

 

 

 

Devant un tel degré d'épuisement, avais-je un autre choix ?

Non.

Et pourtant, ça ne passe pas, ces regrets, ces remords ...

Il était presque joyeux de partir avec moi, seul, pour aller se promener.
Et moi, je l'ai conduit à sa mort.

Il restait de la lumière dans son regard.

Je l'ai trahi.

Qui dit qu'il n'aurait pas aimé quelques jours de plus, même s'il souffrait énormément ?

Finalement, n'est-ce-pas moi autant que lui que j'ai cherché à soulager?

Je lui avais promis que tant qu'il aboierait de joie pour saluer mes retours, je ne prendrai pas cette décision.

Je l'ai trahi.

Il avait aboyé pour saluer mon retour la veille au soir.

Mais la nuit a été infernale. Il ne pouvait plus manger, il ne pouvait plus se coucher, il a passé la nuit assis, la tête sur mon lit, avec ma main qui le caressait, quand il s'endormait, il tombait et ça le réveillait. Alors il demandait à sortir pour poser sa tête sur le muret de la terrasse qui le soutenait mieux. Il faisait froid. Je le laissais dormir une demi-heure et je le faisais rentrer pour reprendre avec lui cette dernière conversation d'amour, mes bras épuisés soutenant sa grosse tête décharnée. J'ai espéré qu'il me fasse le cadeau de ne pas  passer la nuit. Mais au petit matin glauque, il était toujours là. Epuisé. Et moi aussi.

Je l'ai emmené en promenade.

Je l'ai trahi.

Il a fallu que je le tienne de toutes mes forces pendant la piqûre. Il ne voulait pas se coucher. Il s'est débattu une dernière fois et moi, la personne en qui il avait le plus confiance, je l'ai serré dans mes bras pour lui dire adieu mais aussi pour qu'il arrête de bouger. Pour qu'il se laisse faire. Et qu'on puisse le tuer.

Je l'ai trahi.

Parce qu'il restait de la lumière dans son regard, un mouvement dans sa queue, un son presque joyeux dans sa voix.

Et pourtant, il n'en pouvait plus.

Mais moi, je ne suis plus sûre de rien.

 

 

 

Devant un tel degré d'épuisement, avais-je un autre choix ?

Non.

Et pourtant, ça ne passe pas, ces regrets, ces remords ...

Il était presque joyeux de partir avec moi, seul, pour aller se promener.
Et moi, je l'ai conduit à sa mort.

Il restait de la lumière dans son regard.

Je l'ai trahi.

Qui dit qu'il n'aurait pas aimé quelques jours de plus, même s'il souffrait énormément ?

Finalement, n'est-ce-pas moi autant que lui que j'ai cherché à soulager?

Je lui avais promis que tant qu'il aboierait de joie pour saluer mes retours, je ne prendrai pas cette décision.

Je l'ai trahi.

Il avait aboyé pour saluer mon retour la veille au soir.

Mais la nuit a été infernale. Il ne pouvait plus manger, il ne pouvait plus se coucher, il a passé la nuit assis, la tête sur mon lit, avec ma main qui le caressait, quand il s'endormait, il tombait et ça le réveillait. Alors il demandait à sortir pour poser sa tête sur le muret de la terrasse qui le soutenait mieux. Il faisait froid. Je le laissais dormir une demi-heure et je le faisais rentrer pour reprendre avec lui cette dernière conversation d'amour, mes bras épuisés soutenant sa grosse tête décharnée. J'ai espéré qu'il me fasse le cadeau de ne pas  passer la nuit. Mais au petit matin glauque, il était toujours là. Epuisé. Et moi aussi.

Je l'ai emmené en promenade.

Je l'ai trahi.

Il a fallu que je le tienne de toutes mes forces pendant la piqûre. Il ne voulait pas se coucher. Il s'est débattu une dernière fois et moi, la personne en qui il avait le plus confiance, je l'ai serré dans mes bras pour lui dire adieu mais aussi pour qu'il arrête de bouger. Pour qu'il se laisse faire. Et qu'on puisse le tuer.

Je l'ai trahi.

Parce qu'il restait de la lumière dans son regard, un mouvement dans sa queue, un son presque joyeux dans sa voix.

Et pourtant, il n'en pouvait plus.

Mais moi, je ne suis plus sûre de rien.

4 novembre 2001 - 19 novembre 2010

 

 

4 novembre 2001 - 19 novembre 2010

 

 

On ne sait pas exactement ce qui a été à l'origine de ce problème.

 

 

A-t-elle au trop chaud ?

Ou trop froid ?

Un coup de fatigue dû au changement d'heure ?

Une croquette qui a passé la date de péremption ?

Un chien qui l'aurait poursuivie et effrayée ?

Aurait-elle croqué dans les glandes toxiques d'une perfide salamandre ?

Serait-elle tombée dans un des bassins remplis d'eau glacée ?

 

 

Nous ne le saurons jamais.
Le fait est qu'elle est bel et bien tombée dans les pommes !

 

 

 

 

 

PS :le Pilou de Pupucefreewoman est tombé aussi dans les pommes  .... pour de vrai et définitivement. Je partage votre tristesse à tous deux et à toute la bande des greffiers restants.

 

 

See you later alligator

On ne sait pas exactement ce qui a été à l'origine de ce problème.

 

 

A-t-elle au trop chaud ?

Ou trop froid ?

Un coup de fatigue dû au changement d'heure ?

Une croquette qui a passé la date de péremption ?

Un chien qui l'aurait poursuivie et effrayée ?

Aurait-elle croqué dans les glandes toxiques d'une perfide salamandre ?

Serait-elle tombée dans un des bassins remplis d'eau glacée ?

 

 

Nous ne le saurons jamais.
Le fait est qu'elle est bel et bien tombée dans les pommes !

 

 

 

 

 

PS :le Pilou de Pupucefreewoman est tombé aussi dans les pommes  .... pour de vrai et définitivement. Je partage votre tristesse à tous deux et à toute la bande des greffiers restants.

 

 

See you later alligator

J'ai lu le livre il y a deux ans : comme souvent chez Frédérique Hébrard, c'est distrayant mais pas de la grande littérature (Elle a beau être la fille de son père, n'est pas André Chamson qui veut). Mais je suis mauvaise langue, car au milieu de ses romans faciles, il y a quelques oeuvres d'exception, comme "Le Harem".

 

 

Ce soir et demain soir passe sur france 3 un téléfilm tiré des "Châtaigniers du Désert" (le désert étant celui des protestants camisards hérétiques, les lieux secrets où ils essayaient pendant les guerres de religions, d'assister à des cultes illégaux), mais le roman se passe de nos jours, dans les Cévennes.

 

Je n'en attends pas grand chose si ce n'est de voir des paysages familiers, alors si tu veux voir où je crèche, RV ce soir devant le 3. J'y serai.

 

 

See you later alligator

J'ai lu le livre il y a deux ans : comme souvent chez Frédérique Hébrard, c'est distrayant mais pas de la grande littérature (Elle a beau être la fille de son père, n'est pas André Chamson qui veut). Mais je suis mauvaise langue, car au milieu de ses romans faciles, il y a quelques oeuvres d'exception, comme "Le Harem".

 

 

Ce soir et demain soir passe sur france 3 un téléfilm tiré des "Châtaigniers du Désert" (le désert étant celui des protestants camisards hérétiques, les lieux secrets où ils essayaient pendant les guerres de religions, d'assister à des cultes illégaux), mais le roman se passe de nos jours, dans les Cévennes.

 

Je n'en attends pas grand chose si ce n'est de voir des paysages familiers, alors si tu veux voir où je crèche, RV ce soir devant le 3. J'y serai.

 

 

See you later alligator